Le Figaro_1902
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Le Figaro_1902
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Newspaper article, in French, in the Le Figaro published on Monday June 23, 1902 by Arsene Alexandre. Arsene puts Renoir and Meta in the same article, noting how both will benefit greatly from this 'season'. In French: "Expositions Renoir et miss Warrick "Profitons de cette mauvaise saison, qui n'a pas l'air de finir, pour nous donner l'illusion que nous sommes encore en mars et en avril, et pour aller, suivant l'usage, visiter des expositions.
Elles sont deux qui vont bénéficier de cette saison étonnante, et toutes deux non seulement valent un coup d'oeil, mais encore sont de celles qui auraient été le plus admirées à l'époque normale des "petits Salons."
L'une est celle de toiles recentes de Renoir. On n'a plus maintenant comme jadis à batailler pour ce beau maître. Il a désormais assez d'admirateurs pour faire vigoureuse résistance à ceux qui le discutent encore, et qui ne sont pas encore ouverts à ses exceptionnelles qualités de fraîcheur et de grâce.
De ce Renoir, qui se rattache directement aux artistes les plus delicieux du dix-huitième siècle, on verra à la galerie Durand-Ruel des tableaux très importants, dont deux de nu grandeur nature, qui, par leur beauté de couleur, leur noblesse de style, sont parmi les choses capitales de toute sa carrière. Puis des paysages, et des intérieurs, et de ces têtes féminines si vivantes et d'une animation si originale...
L'autre exposition a lieu à la galerie Bing. Une jeune artiste américaine, miss Meta Warrick, expose des sculptures d'un caractère dramatique saisissant, presque visionnaire, en même temps que d'une très puissante et très savante exécution.
Ou nous nous trompons fort, ou il y a là la revelation d'une grande, d'une très grande artiste. Miss Meta Warrick avait déjà montré quelques-uns de ces petits groupes si extraordinaires au Salon des Femmes peintres, mais ils étaient mal exposés. Ici, ils sont dans la lumiere et le cadre qui conviennent. Il y a des figures, telle petite danseuse ou tel 'homme se rongeant le coeur'; des groupes, par exemple les 'femmes dans les flammes,' enfin une grande statue, le Mauvais Larron, qui sont vraiment de premier ordre.
Encore une fois, miss Warrick nous parait une nouvelle venue qui ira loin. In English: "Renoir and Miss Warrick exhibitions Take advantage of this bad season, which does not seem to be over, to give us the illusion that we are incurring in March and April, and alternatively, according to custom, visit exhibitions. They are the two who will benefit from this astonishing season, and both are not only worth a look, but are also likely to have been most admired in the normal days of "small Salons". One is that of recent paintings by Renoir. We no longer have to fight for this handsome master as in the past. He now has enough admirers to make vigorous resistance to those who argue about him, and who are not open to his exceptional qualities of freshness and grace. Of this Renoir, who is directly linked to the most delicious artists of the eighteenth century, we will see at the Durand-Ruel gallery some very important paintings, including two in life-size nude, which, by their beauty of color, their nobility of style, are among the capital things of his entire career. Then landscapes, and interiors, and these feminine heads so alive and of such an original animation ... The other exhibition takes place at the Bing gallery. A young American artist, Miss Meta Warrick, exhibits sculptures of a striking dramatic character, almost visionary, at the same time of a very powerful and very skilful execution. Either we are greatly mistaken, or there is the revelation of a great, a very great artist. Miss Meta Warrick had already shown some of these extraordinary little groups at the Saion des Femmes Painters, but they were poorly exhibited. Here they are in the right light and frame. There are figures, such and such a little dancer or such a man gnawing at his heart; groups, for example the women in the flames, finally a large statue, the Bad Thief, which are really first order. Once again, Miss Warrick seems to us a newcomer who will go far."
Elles sont deux qui vont bénéficier de cette saison étonnante, et toutes deux non seulement valent un coup d'oeil, mais encore sont de celles qui auraient été le plus admirées à l'époque normale des "petits Salons."
L'une est celle de toiles recentes de Renoir. On n'a plus maintenant comme jadis à batailler pour ce beau maître. Il a désormais assez d'admirateurs pour faire vigoureuse résistance à ceux qui le discutent encore, et qui ne sont pas encore ouverts à ses exceptionnelles qualités de fraîcheur et de grâce.
De ce Renoir, qui se rattache directement aux artistes les plus delicieux du dix-huitième siècle, on verra à la galerie Durand-Ruel des tableaux très importants, dont deux de nu grandeur nature, qui, par leur beauté de couleur, leur noblesse de style, sont parmi les choses capitales de toute sa carrière. Puis des paysages, et des intérieurs, et de ces têtes féminines si vivantes et d'une animation si originale...
L'autre exposition a lieu à la galerie Bing. Une jeune artiste américaine, miss Meta Warrick, expose des sculptures d'un caractère dramatique saisissant, presque visionnaire, en même temps que d'une très puissante et très savante exécution.
Ou nous nous trompons fort, ou il y a là la revelation d'une grande, d'une très grande artiste. Miss Meta Warrick avait déjà montré quelques-uns de ces petits groupes si extraordinaires au Salon des Femmes peintres, mais ils étaient mal exposés. Ici, ils sont dans la lumiere et le cadre qui conviennent. Il y a des figures, telle petite danseuse ou tel 'homme se rongeant le coeur'; des groupes, par exemple les 'femmes dans les flammes,' enfin une grande statue, le Mauvais Larron, qui sont vraiment de premier ordre.
Encore une fois, miss Warrick nous parait une nouvelle venue qui ira loin. In English: "Renoir and Miss Warrick exhibitions Take advantage of this bad season, which does not seem to be over, to give us the illusion that we are incurring in March and April, and alternatively, according to custom, visit exhibitions. They are the two who will benefit from this astonishing season, and both are not only worth a look, but are also likely to have been most admired in the normal days of "small Salons". One is that of recent paintings by Renoir. We no longer have to fight for this handsome master as in the past. He now has enough admirers to make vigorous resistance to those who argue about him, and who are not open to his exceptional qualities of freshness and grace. Of this Renoir, who is directly linked to the most delicious artists of the eighteenth century, we will see at the Durand-Ruel gallery some very important paintings, including two in life-size nude, which, by their beauty of color, their nobility of style, are among the capital things of his entire career. Then landscapes, and interiors, and these feminine heads so alive and of such an original animation ... The other exhibition takes place at the Bing gallery. A young American artist, Miss Meta Warrick, exhibits sculptures of a striking dramatic character, almost visionary, at the same time of a very powerful and very skilful execution. Either we are greatly mistaken, or there is the revelation of a great, a very great artist. Miss Meta Warrick had already shown some of these extraordinary little groups at the Saion des Femmes Painters, but they were poorly exhibited. Here they are in the right light and frame. There are figures, such and such a little dancer or such a man gnawing at his heart; groups, for example the women in the flames, finally a large statue, the Bad Thief, which are really first order. Once again, Miss Warrick seems to us a newcomer who will go far."
Identifier
Eph1.41.25
Bibliographic Citation
Arsène Alexandre, "Expositions Renoir et miss Warrick," Le Figaro, 23 June 1902, 5.
Date
1902
